Une cinquantaine d’emplois perdus à Bécancour

ÉCONOMIE. La direction d’Olin a pris la décision de ne pas reconstruire l’usine qui avait explosé en juin dernier, ce qui signifie la perte sèche d’une cinquantaine de très bons emplois dans la région…

Le directeur régional des opérations canadiennes de Olin Canada, Pierre Ducharme, avait pourtant fait taire les rumeurs de fermeture qui circulaient, l’automne dernier… mais celles-ci se seront avérées fondées.

En fait, trois scénarios étaient sur la table à ce moment-là, selon ce que nous avons pu apprendre, soit de reconstruire avec une technologie datant des années ’80, opter pour une nouvelle technologie plus performante ou ne pas reconstruire l’usine qui a explosé (BEC 1).

«Au départ, nous avions bon espoir qu’il y ait une reconstruction. Nous devions en avoir la confirmation au début du mois de novembre, mais elle n’est jamais venue», raconte le représentant national d’Unifor, Luc Deschênes.

La compagnie a plutôt décidé de prendre les 50 millions $ en assurance qui devait compenser pour la perte de production et l’investir sur ses installations aux États-Unis où se trouve principalement son marché.

Parmi les raisons évoquées pour justifier cette décision, il y a le transport sur rail du chlore qui est de plus en plus coûteux en raison des accidents comme celui de Lac-Mégantic qui a entraîné de nouvelles normes de la part du fédéral.

Il y a également le tarif d’électricité préférentiel offert aux entreprises qui est de moins en moins avantageux pour les entreprises par rapport aux États-Unis. Le député Donald Martel doit d’ailleurs interpeler le gouvernement à ce sujet.

Selon lui, le gouvernement doit améliorer le Tarif L offert à la grande industrie de façon à intéresser les entreprises à investir au Québec dans un contexte où Hydro-Québec a d’importants surplus d’électricité.

Les pertes d’emplois s’échelonneront de février à novembre, soit le temps de former les employés ayant le plus d’ancienneté qui étaient affectés à l’usine BEC 1 pour qu’ils soient opérationnels à l’usine BEC 2.

Au total, une trentaine de syndiqués et une quinzaine de cadres perdront leur emploi.

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